Le recours aux urgences du cancer bronchique : est-il un indicateur de l’efficacité de sa prise en charge ? - 21/12/15

Les patients atteints de cancer bronchique consultent fréquemment aux urgences pour des motifs variés dont certains mettent en jeu le pronostic vital à court terme. Le but de ce travail est d’analyser les motifs de consultation de ces patients et les difficultés de leur prise en charge.

Étude rétrospective concernant 136 patients atteints d’un cancer bronchique ayant consulté aux urgences entre 2010 et 2014.

Le cancer bronchique représente 13 % de la demande en soins dans l’unité des urgences du service. Il s’agit de 120 hommes et 16 femmes dont la moyenne d’âge est de 62±8ans. La majorité des patients était au stade IV. La moitié d’entre eux avaient eu recours aux urgences plus de 2 fois depuis le diagnostic de la maladie. Le motif de consultation était directement lié au cancer et/ou à son traitement dans 75 % des cas. Il s’agit d’une détresse respiratoire dans 45,3 % des cas, de douleurs dans 34 % des cas, de fièvre 27,2 % des cas, de troubles digestifs dans 14,7 % des cas et de troubles métaboliques dans 6,6 % des cas. Les comorbidités étaient essentiellement représentées par l’exacerbation de BPCO qui était retrouvée dans 7,3 % des cas. L’hospitalisation était indiquée chez 95 patients, dont 15 % d’entre eux en soins intensifs. Le taux de mortalité était de 44,8 % souvent dans les heures qui suivent l’admission.

L’importance de la demande en soins en consultation d’urgence des patients atteints de cancer bronchique pourrait être un indicateur de l’efficacité de la prise en charge diagnostique et thérapeutique et du mauvais contrôle de certains symptômes de la maladie par les consultations d’oncologie.